Sunday 14 December 2008

Etre, naître...ou renaître

C'est pas parce qu'on a un penis qu'on a envie de devenir un homme,d'avoir du poil aux pattes et de regarder le foot avec les potes. C'est pas parce qu'on a un vagin qu'on a envie de mettre des robes, d'être mignonne et d'avoir des enfants - en plus, après,on n'est plus mignonne du tout...
Il y a ceux qui ont la chance d'être ce qu'ils sont depuis qu'ils sont nés.
Et il y a ceux qui se sentent à l'étroit dans leur case, mal à l'aise dans leur corps, étrangers à l'image que leur renvoie le miroir. Que faire ?
Se taire, endosser un déguisement étouffant et rêver pour s'échapper ?
Se révolter, provoquer, attaquer pour mieux se défendre ?
Réfléchir, se renseigner, rencontrer d'autres "mal nés" ?
Il faut creuser, mettre à jour les fondations pour construire ensuite un personnage nouveau, qui nous ressemble sans faire trop peur à ceux qui ont la chance d'être bien nés. Il faut montrer, expliquer, mais cacher aussi, pour se protéger. Car la personne en construction est comme l'insecte au sortir de la mue,fragile et vulnérable.
Se construire pour survivre. Renaître pour être enfin.

4 comments:

mignonne said...

1 Le ‘genre’est le rôle social (p.ex. ‘femme’) qu’un enfant apprend à jouer. Ce rôle avec toutes ses implications est attribué par la société normative selon le sexe biologique. La société ne fait d’ailleurs pas de différence entre le sexe biologique et le sexe social (=genre) puisqu’elle prétend que tout ça est ‘naturel’. (ndlt.)

Queer ?
DIS-MOI DE QUOI IL S'AGIT CHERI !

par Mme Dr. Lore Logorrhöe de l’Institut pour le ralentissement et l’accélération du temps à Berlin, journaliste, adaptation française par Mme Nuttella de Lirio, prostituée à Genève, écrivaine

mignonne said...

La collection « homosexualités » répond à un besoin d'accessibilité rapide aux documents et études nécessaires à l'élaboration actuelle de l'histoire culturelle pluridisciplinaire dite LGBTQI (lesbienne, gay, bisexuelle, transgenre, queer et intersexe). Ce sera la continuation de la bibliothèque tentée par Michel Foucault. Et dans son esprit.

JessicaB said...

Je pense que si on est à l'étroit dans ce que nous impose la société par rapport à notre sexe (ou non sexe parfois pour les intersexes) de naissance, il faut savoir dire merd* aux autres et vivre sa vie comme on l'entend.
Ça peut causer des soucis relationnels mais à mon avis nettement moins que de "jouer une vie" qui n'est pas la notre...

Disforix said...

d'accord avec toi, A. (comme souvent), mais...on n'a pas toujours conscience que ce mal-être permanent,cette sensation d'être un alien,soit une question de genre. Pour les intersexes "vrais" (caryotype et organes génitaux "originaux"), la question de genre apparait dès le début de l'histoire (même si je suppose que les parents n'en parlent pas trop). Pour les autres (physiquement et génétiquement "normaux", la prise de conscience peut être trèèèèèèèèès longue !